Petit retour sur le Trail de Noël

Petit retour sur le Trail de Noël, épreuve qui se court en majorité en équipe de 2. Comme en 2011, Laurent me propose de s’aligner sur le format « long », 28km et 1600md+. Cette année il a une revanche à prendre sur les crampes et puis maintenant il s’entraine fort dans son club de tri, alors il a bien envie d’en découdre, surtout après une saison chargée en épreuve courte et intense, contrairement à la mienne.

Voilà on se tient au jus de nos prépa et un plan de course est établi au pifomètre histoire d’avoir un curseur pendant l‘épreuve.

Arrivés le samedi sous un mistral de fou qui gèle l’ambiance mais qui lève de jolies vagues, j’en profite pour me caler une micro-session.

Dimanche, on se gare très près de l’arrivée et on essai de s’échauffer dans une ambiance glaciale (surtout à l’ombre), pas mal de monde déjà, on croise les « avions de chasse » du club de Laurent, puis on fini de se refroidir en attendant le départ massif : 1200 personnes.

Départ – Mont Caume (12,3km / 1h39)
(montée 8,8km / descente 3,5km 1100md+)

On se débrouille pas trop mal pour ne pas se faire coincer et pour rester en visu du même côté de la route, ça serpente la masse s’étire un peu, on court sur un bon rythme pas trop fort histoire de rester frais et éviter la surchauffe, en haut de la 1ère côte on est pile dans le timing à 2s près.

Suit une descente sur la bifurcation toujours large on peut dérouler, Laurent tempère, puis on attaque la montée du Croupatier, d’abord roulante et large sur une piste, ça avance bien, puis enfin, ça commence à se corser, le chemin se raidit nettement devient étroit impossible de dépasser, même en mode bucheron ça passe pas… sous le Croupatier, le sentier en balcon monte et descend, on peut dépasser un peu, arrivés sur la crête (6,2km), nous sommes en avance de 4min ! (la distance était plus courte et l’on a bien tenu la vitesse projetée).

La descente du Croupatier dans le vallon de Destrel, supposée technique l’est vraiment, très compliqué de doubler, surtout quand ceux qui nous précédent jonglent de droite à gauche, dans une tentative aveugle de dépasser 2 coureurs par la gauche, un rocher traverse le chemin et je m’éclate en plongeant à pleine vitesse, un bonheur … bref, on reprend la course et on fini par les dépasser…

Dans le bas de la descente, on pensait trouver un chemin roulant, c’est tout le contraire, des marches, des rochers, des montées et des descentes, bref, on perd un peu de temps plus qu’une minute d’avance, mais on continu de doubler, on se suit tout va bien.

Au 8ème km, Laurent aperçoit les deux « avions de chasse » de son club, il part comme une balle, dans cette montée technique où tout le monde marche ou trottine légèrement, lui il court et relance en permanence, je le suit en modérant, le cardio est passé dans le rouge, mais on progresse bien et c’est cool !

Laurent ayant réussi son opération de dépassement des avions, on descend facile sur le col du Corps de Garde, arrêt rapide pour recharger la petite gourde, nous sommes au 10ème km, maintenant on retrouve la chaleur rencontrée la 1ère fois sous le Croupatier, il nous reste la montée du Mont Caume, 2km et 330md+. Laurent a repéré cette partie alors il part de nouveau au taquet, il court et relance en doublant encore, je le laisse gérer mais en marchant plus que lui, sous le sommet je recolle, 6min de retard mais sur cette montée on a rattrapé pas mal de temps, la projection est faussée par les parties précédentes.

Maintenant il nous reste la seconde partie, qui comporte plus de descentes que de montées.

Mont Caume – Arrivée (15,4km / 1h50)
(montée 4,4km / descente 11km 500md+)

La première descente est très sympa, le terrain est bien défoncé, les bénévoles nous mettent en garde, c’est un vrai jeu dans ce sentier plein de caillasses, étroit et casse gueule jusqu’aux secours basés au 16ème km, ensuite de nouveau une piste large, où l’on essai de garder notre place jusqu’au pont des Marlets (16,9km).

La suite se passe de nouveau sur des chemins escarpés et étroits, Laurent relance de nouveau et je prends le relais dans le raide, il me suit bien et l’on double dans la partie la plus raide un petit groupe, ça se passe bien malgré l’ombre et le froid, plus haut on retrouve une piste au soleil qui nous amène en descente jusqu’au second ravito (19km), on fait (très) vite pour la recharge en eau et nous entamons la dernière difficulté. Une montée de 1,2km dans une cheminée surchauffée par le soleil et sur un chemin escarpé en balcon. D’abord cool, ensuite je force un peu l’allure Laurent suit, on décroche nos poursuivants, dans la cheminée, un panneau en hommage au « grand blond » nous fait avancer avec les mains, bien classe !

En haut la traversée d’un pierrier nous permet d’admirer la Méd d’en haut, quel temps splendide, vraiment du bol quand on pense au Mistral d’hier, nous sommes à 20,15km et 2h33 de course, devant nous une descente annoncée par les bénévoles comme dangereuse de 3,8km, je dis à Laurent de débrancher le cervo et d’attaquer.

Le sentier est effectivement bien technique, rocher, marche, pierrier, troncs, pente raide, il y a de tout je lâche les freins, on se trouve un peu plus bas, Laurent commence à être dans le dur, mais il tient bon, on joue avec 3 autres équipes.

Le chemin fini par rejoindre la bifurcation du début, il reste moins de 4km, on reste ensemble pour essayer de s’accrocher aux autres équipes, une fois le dernier mur passé, on bascule sur Ollioules et franchissons l’arrivée en 3h29, voilà c’est fait. 14min de plus que ce qui était prévu, mais sans avoir pu repérer le parcours, c’est difficile de faire des projections justes, peu importe, le terrain était bien ludique et varié.

Le classement par équipe des V1 nous laisse à 5min du podium, ce qui était largement jouable, mais sans classement intermédiaire on a couru au feeling sans vraiment d’objectif de classement et en tachant de se faire plaisir un max, on gagne aussi 100 places au général par rapport à 2011.

Un vrai trail typé du sud, avec du sentier étroit, du caillou qui roule sous la semelle, de la racine qui cherche à attraper les chaussures, des montées de chasseurs, des descentes toutes aussi raides et de la piste large pour les routards, un concentré de trail sur 28km, sans parler de la vue. Une course bien rodée et impossible de se perdre avec un bénévole par croisement j’ai jamais vu ça.

Maintenant la saison trail est vraiment finie.

Commentaires

Articles les plus consultés