Houles


Version journal de bord :

C'était annoncé, on a pas été déçu, la houle est rentrée costaude sur le sud ouest, rarement vu La nord fonctionner autant de jours sur une semaine. Ce fut sport, vivement la prochaine virée ça manque déjà.

Arrivés le 26 après 830km, les jambes un peu raides, on se met à l'eau 30min après, le vent n'ayant pas encore tourné on se cale une petite session, bonne remise en jambes, quelques tubes, la banane sur nos tronches, on remet ça le soir même (pas de photo, pas de temps à perdre).

dimanche
Dimanche 27, les prévisions annoncent 1,60m le matin pour plus de 3m le soir, alors on attend patiemment notre heure, le vent comme la veille nous fait la bonne surprise de tenir off, donc le plan d'eau est clean. La taille est au rendez vous, La Nord s'offre une première fois, top. Le soir, discussion autour de Nazaré, y aller ou pas, finalement demain on ira voir Belharra.

lundi


Lundi 28, tempête et grosse houle (7 à 9m sur les bouées) après un court passage pour voir Belharra (le vent a tourné on est trop tard) on trace en Cantabrie (en laissant Mundaka sur notre droite, aurait fallu y aller tôt). 

lundi en Cantabrie





Après 240km, le vent d'ouest est ici off-shore, les vagues clean (2m) et s'améliorent de minutes en minutes après un manque de motiv', les séries rentrent et grossissent, feu. (je flingue toutes les images aquatiques, les boules). 


lundi en Cantabrie


des surfeurs en jet font chier tout le monde en partant sur tous les pics, alors que les vagues se prennent toutes à la rame...


Mardi, tempête, repos avant des jours meilleurs. Tenté par l'Espagne, on passe notre tour.

mardi




Mercredi, les vagues sont bien meilleures que prévues (3m au matin) bonne surprise le vent est léger bien qu'on-shore le plan d'eau est clean.On ira à La Nord une nouvelle fois, pour 2 sessions dont une jusqu'à la nuit.
mercredi

jeudi



Jeudi, journée cool, vague 1,5m tubulaires sur le « sud-Landes », on se trouvera un bon petit coin à deux. On finira la journée à la Gravière jusqu'à la nuit.
jeudi pic à 2











Le vendredi, est aussi une journée à aller en Espagne, mais le vent étant bien mieux que prévu, la houle pointe à 2,9m et doit augmenter, ce sera une nouvelle fois, La Nord le matin puis La Piste en fin de journée jusqu'à la nuit.





jeudi la Gravière



















Le samedi, une session à Santocha dans le bouillon à oublier, Mundaka nous faisait envie mais il faut rentrer, Julien se console dans le gros Shore Break d’Hossegor.


Cela peut aussi se résumer ainsi en commençant par La Nord :
vendredi matin
L’envie, l’appréhension en regardant les vagues et les séries décalées, tubées on sait que l’on va bouffer, mais on y va ça semble gérable. Mettre la combar trempée, avoir froid aux mains certains matins, moment désagréable qui permet d’oubliez un peu ce qui va suivre. 

La planche sous le bras, on marche ou court sur le sable, plus c’est gros moins on court, le regard fixé sur l’horizon, pour voir les mecs charger ou se faire déboîter, puis s’asseoir sur le sable, mettre le leash, les palmes, choisir sa mise à l’eau pour ne pas se faire recracher par le shore break, les premiers canards salvateurs et déjà le courant nous embarquent au large trop au sud. 

On Rame, on palme pour rejoindre le 1er pic, tout en observant à l’abri les sets péter, et voir plus au nord, le 2nd et le 3ème pic chargés par les équipages en jet. Se demander si le 1er ne suffirait pas, la droite à l’air pas mal.

On se rapproche des autres surfeurs, sans risque, juste en ayant lutté contre le courant. La session commence maintenant, on se replace après chaque série, en ramant plus à l’intérieur pour être prioritaire, laisser les 1er placés prendre leurs vagues et attendre son tour. Parfois on se fait griller par un SUP ou un plus affamé. Encore à l’intérieur et plus près du bord, au même endroit que la série précédente et attendre que la suivante vienne. On regarde la plage pour prendre des repères de placement.




On fini par atteindre le 2nd Pic où Julien joue dans son jardin, il part intrépide sur des gauches à l’issue incertaine, il s’éclate, je flippe un peu qu’il ramasse trop. 
On Regarde avec insistance l’horizon pour deviner les séries et voir les masses sombres plus hautes que les autres, c’est certain ça arrive. On fini par ne plus trop savoir si on n'est pas trop à l’intérieur. Les SUP rament vers le large, les jet-skis envoyent aussi vers l’ouest, … On passe la crête de la dernière vague pour découvrir la série qui arrive, on est mal, on va bouffer. 

A la 1ère grosse série, ça passe juste pour nous 2, mais à côté de nous, 2 surfeurs sont en souffrance, l’un deux rame sur une planche pliée en deux et l’autre n’a plus que la moitié de sa planche…


Ok, on est content d’être passé, le second set est pire, on n’a pas eu le temps de se replacer au large, on a trop reculé, on rame vers la 1ère vague en sachant que le canard ne passera pas, faut plonger juste devant la lèvre qui va fracasser la surface de l’eau juste devant nous. On se fait aspirer par la vague qui nous brasse dans tous les sens, on palme à la limite de la crampe pour remonter à la surface enfin on sort la tête pour expirer et aussitôt inspirer, ça passe, la seconde arrive, c’est reparti pour un tour, on prend cher.

Chacun de nous deux cassera un leash au fil des sessions, tout comme d’autres surfeurs, c’est le tarif minimal on le sait nos leashs de secours nous permettent d’y retourner après un AR à la voiture. On sort lorsque les conditions se dégradent mais aussi quand ça devient trop « limite ».

Tout ça pour prendre parfois une seule vague par session, mais quelle vague, c’est masse, la vitesse et le drop suffisent à nourrir l’envie d’y retourner,… la vue au large est fabuleuse, voir les mecs charger des bombes et finir par en prendre, parfois sur la tête.

On a atteint un peu nos limites en body, faut ramer comme un fou pour partir et forcément se placer à l’endroit le plus proche du pic avec le risque élevé de ramasser, ce qui fatalement arrive… en terme de rapport temps passé dans l’eau / nombre de vagues prises, ce n’est pas rentable, mais c’est sans doute la tension liée aux vagues, les visions de leur déferlement et le rush pris qui nous animent. La Nord faut y aller pour tout ça, l’atmosphère est différente.

Jeudi au sud la brume cache les pics (où se mettre ?)

Julien de l'intérieur
D’autres sessions ailleurs sont plus ludiques (Julien enchaîne barrels et 3.6), riches en vagues plus petites et tubulaires. Faut se méfier on peut aussi s’y faire mal. Cette année, bien préparés (pour une fois, on a pas eu recours à l’ostéo pour nous redresser les cervicales ou le dos),…juste un tympan blasté et une oreille entaillée par un aileron.

Julien de l'extérieur
Finir des sessions en nocturne sans plus trop voir les vagues à La Nord aura été bien sympa aussi, tout comme les petites sessions de fin de journée où l’on ne voit carrément plus si les vagues ouvrent, au moins on est seul ça change des cortèges d’affamés qui ne laissent rien passer… 
On aura eu notre pic à 2 tubulaires, c’est ça aussi les Landes et une session off-shore en Espagne pendant la tempête en France. On a eu un bel échantillon, 1 mois de plus m’aurait bien dit, pour prolonger en Galice pour voir une autre dimension.


D'autres images : ici



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