Warm-up

la Foire l'am histoire de vomir en prenant 4G


Plus de sortie snow depuis mars, l’année 2014 est chargée en objectif trail, la météo aidant, peu de dispo en semaine et la fatigue générée par l’entrainement font que je privilégie à défaut par moment les sorties en basket. Un peu stress aussi d’être juste niveau kilométrage à pied car le 1er ultra se rapproche (30 mai) et par rapport aux 2 années précédentes où je commençais par le Gr73 (70km), là je m’en colle directe 130km et 8km de dénivelé… donc un peu de mal à me rassurer.
Mis à part l’entrainement bien rude, deux courses de 20km me sont demandées en avril par le bourreau en chef, ce sera Noyarey et le Trail du Mont St Michel.
L’objectif : 1ère partie à fond (I3/I4) et 2nde à bloc (I4/I5)…glups.






Un repérage m’avait permis outre de rencontrer 2 patous dont l’un au doux nom de Killer, 2 sangliers bien balaises, 2 traileurs paumés, de constater que contrairement à ce que je pensais ce trail est bien raide par endroit (quelques montées incourables) et enfin de ramener les 3 premiers tiques de la saison…
Après avoir revu OLE, le départ canon est donné je suis dans les 40 premiers sur 199, on ne prend pas l’itinéraire décrit sur le site, pô grave on arrive plus rapidement dans la 1ère montée, je commence le Pac Man ainsi jusqu’au 6ème kilomètre.  Ma place est à partir de la montée de la cascade, quasi faite, deux coureurs devant, un furieux qui finira 2nd m’a déposé sur la piste au 5ème et l’autre joue au yoyo avec moi, on se tire la bourre sans se parler, il a la niaque et ne veut rien lâcher depuis le 4ème on se tient, sur le plat ou faux plat roulant il me distance, dans la montée de la cascade je le reprends très légèrement et dans les descentes techniques avec ses chaussures légères il souffre, j’en profite.

Comme ça jusqu’au 12èmekm la tête dans les chaussettes, j’attends la descente pour attaquer, le cardio bien haut et sans trop le perdre de vue. Dans la descente, qui commence par un pré sans sentier bien raide avec des mottes de terre piègeuses, je force l’allure en serrant les dents, il ne me suit pas… ouf. A la faveur d’un petite remontée, je double Cédric, puis c’est un peu de bitume montant, il fait chaud je n’ai plus d’eau, les crampes commencent à venir aux mollets m’obligent à courir les pieds à plat comme un canard, ça suffit pour ne pas me faire rattraper, je profite de l’avant dernière descente pour distancer mes poursuivants, devant personne en vue. Peu avant le ravito du 14ème km le parcours est différent du plan, ça grimpe à nouveau, j’en bave pas mal, un verre d’eau dans le gosier et sur la tête je trace, reste 5km, le parcours reprend celui du 10km, les concurrents de ce petit parcours ne comprennent pas trop pourquoi je suis à ce point à bloc le souffle grossier, genre ours affamé avec la bave aux lèvres, la zic en anesthésiant, trempé, j’ai pas le temps de « excusez moi, je suis pressé, pouvez vous me laisser passer sur le côté ? », non je suis à bloc impossible d’articuler je double quelque soit l’espace et la nature du sol, les branches volent les cailloux rebondissent, les premiers doublés hurlent aux autres de se garer… rincé, la dernière montée finie de m’essorer, sec, je descends en courant sur les crampes, pas bô à l’arrivée…2h après on m’annonce 10ème cool. Entre temps on se cale avec Tiago et Céline sur la pelouse.




Une semaine à me trainer une douleur au mollet droit, je psychote et vais une nouvelle fois repérer le parcours, pas hyper rentable 20% du tracé est introuvable, je guenille 4h20… pas top.
Au moins, ça me permet de découvrir avec quelle efficacité la réforme territoriale se fait, placé désormais à proximité de Chambéry, la discussion n’est plus de savoir, s’il est Breton ou Normand, il est juste Savoyard…

Retrouvailles avec un ultra-électron de la beeconnexion « le DJ, David G » et un master Ourien « la Zijpette », le départ est une nouvelle fois rapide, le parcours est aussi différent du plan initial, à merde moi qui ai pris le sac avec la poche… ça court vite, je m’accroche entre la 20ème et la 30ème place, comme ça jusqu’au 7ème, là devant moi un groupe de 10 entame la montée du Mont St Michel, je pensais les rattraper sur les 600md+, ça ne sera pas le cas, je me fais même doubler, pourtant j’avance pas trop mal, mais ça suffit pas. En même temps ma suunto est au garage, je suis incapable de savoir à combien je me traine dans cette montée.

Je m’en tiens à la consigne, après le sommet, devant ça grimace, 10ème km, je passe la seconde et commence à doubler, arrivé au Fornet, le parcours est différent une nouvelle fois, je pense que ça va être trop court pour bien remonter, alors il faut envoyer, forcer et relancer, seule solution pour avancer sur ces montagnes russes bien trop roulantes, heureusement quelques coups de culs font claquer quelques coureurs. Arrivé à la traversée du ruisseau au 21ème km, les crampes aux ischios et adducteurs commencent à se pointer, je raccourcie la foulée pour éviter leurs déclenchements…une nouvelle fois je grimpe en alternant marche et course à petit pas rapide, comme un motoculteur et serre les dents dans les descentes, ça passe bien, je fini par lâcher le dernier coureur avec lequel on se tire la bourre, encore un peu bitume et voilà la fin… DZ assis au pointage fait corriger son nom, pas vu depuis le 2nd km, 9ème bien content en 2h20.  Rencontres avec l’organisateur du jour avec qui j’avais fait le GR73 (2012) et ceux de l’Echappée Belle.

Maintenant que les coursetons sont finis, me reste 6 semaines pour ajouter 100km à ce genre de petits parcours… à suivre.

Les après courses se passent à la foire, véritable épreuve de force pour l'estomac, les manèges vont rire les petits et je dois serrer les dents pour garder mon manger... 




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