Trail de l'Etendard

Après une arrivée hyper stressante dans le bateau à Bastia, bloqués dans les bouchons, on rentre dans le Ferries à 17h44 pour un départ annoncé à 17h45, dans le bateau trop content j'oublie de me reposer, on sort à 23h30 du bateau à Nice, je suis HS, les orages et la pluie sur l'autoroute, on fini même par s'arrêter 10min pour fermer l'œil (bon si je fais ça au TOR, j'irai pas loin)

Couchés samedi 1er aout peu avant 5h, la journée sera du repos, l'orage gronde en montagne et les nuages inondent les sentiers, deux bonnes excuses pour faire péter la séance de casse du jour (5h de descente en station). Le dimanche y a le trail de l'Etendard, j'hésite toute la journée de samedi car je suis à côté de mes pompes très fatigués, envie de dormir.

Finalement je prépare mes petites affaires et si je me lève j'y vais sinon j'irai repérer l'UT4M 90 (le prochain truc de dernière minute avant le TOR).

Réveil 4h, bahhhhhhhhhh ça pique les yeux comme dirait les potes l'hiver, j'avale le sport déj, une sorte de poudre de cacao qui est inconsistante et qui ressemble à ce qui ressors par le bas sauf que ça a bon gout et pis c'est tout. Un café et hop dans la caisse direction Bourg d'Oisans, je me gare trop loin de départ qui est modifié, pas beaucoup de monde, j'aime bien, c'est paisible, inscription sur place, je suis le 32ème coureurs !

Je papote avec le speakeur et un coureur qui s'échauffe pas mal, il se souvient de moi je l'avais doublé dans la descente sous le glacier de l'Etendard vers le 50ème km.

Bon je fais quelques accélérations histoires de débloquer les jambes mais sans conviction, il fait jour à 6h quand le départ est donné, comme les favoris se sont mis à l'arrière, je me retrouve un peu par hazarre devant avec le coureur de 2014, on discute surpris d'être les 2 en tête de course.

Pendant tout le plat soit près de 4km je suis devant, Lionel Bonnel fini par nous rejoindre on échange deux mots sur l'Echappée Belle, il me dit appréhender le bazarre. Ensuite, la première côte se présente à nous, j'ai pas le temps de sortir mes bâtons que j'ai perd 5 places, me voilà 6ème en un clin d'œil, Lionel à passer la 2nde puis la 3ème et je ne le reverrai plus y compris le 2nd , pouahhh ça avance fort.

Pas grave à mon rythme alternance de marche et de petites foulées je grimpe les 2000m qui nous mène au col du Lac Blanc (22ème km), je zappe les ravitos de Villard Reculas et de l'Alpes d'Huez, au col je suis 5ème mais les écarts sont faibles avec le 6ème et un groupe nous remonte.

Arrive ensuite une partie le long des lacs des Petites Rousses qui nous mène jusqu'au Col Couard (28,2km), je pense à Lud qui était passé là en vtt et à la sortie que l'on avait avec lui et Jo à l'Etendard, la fameuse écharpe nord, planté au pied épuisé je n'avais pas pu les suivre.

L'année passée dans cette partie j'avais déraillé sévère, complètement incapable de courir correctement, bloqué par un mal de bide, cette fois-ci pas de soucis et en plus pas de brouillard, il fait beau pas trop chaud et on voit loin, les montagnes sont belles. Bilan au Col Couard, j'ai 40min d'avance sur 2014 !

Cependant même si j'ai doublé de peu le 4ème le 6ème me double, bilan je suis ….5ème , dans la descente j'aperçois au loin le 3ème il a 12min d'avance et le 4ème 3min. Le 6ème me rattrape puis disparaît litéralement… dans la prairie les herbes hautes cachent des blocs un vrai piège pour les chevilles, puis il y a un torrent à traverser où faut pas chercher le passage le plus sec, il n'y en a pas faut juste franchir jusqu'au genou et poursuivre. Bref, le 6ème a disparu.

Arrivé au dessus du barrage de Grand Maison, le 3ème n'est plus en vu mais le 4ème est toujours là à 4min, la remontée le long du lac n'est pas à son avantage, il n'a pas de bâtons et il peine a monter, je le double en même temps que deux motos trials nous doublent, désormais 4ème, le moral est au top.

Je passe rapidement le point de ravitaillement en eau du barrage (36,5km) que je n'avais pas pris en compte et entame la longue remontée jusqu'au glacier de l'Etendard, via les cols du Glandon et de la croix de Fer.

Les intestins cette fois-ci me contraignent à évacuer mon petit déj avant le col de la Croix de Fer, personne en vu heureusement, y pas un bosquet dans steu prairie !

Le 3ème est de nouveau en vue, il m'a repéré et se retourne régulièrement, minute par minute et km par km, je fini par le rattraper à 20m en arrivant au refuge de l'Etendard (45,7km), là je prends 1,5litres lui ne s'arrête pas et reprend de l'avance.

S'il ne craque pas je vais rester 4ème c'est sûr la route est encore longue, sans eau il devrait trouver le temps long…

Dans la descente sous le glacier, qui nous amène à St Sorlin d'Arves, peu avant le Col Nord des Lacs après 50km à le suivre, je le rejoins on échange 2 mots, il prend sans doute un coup au moral, à 1km près je le double au même endroit.

Après je suis survolté, 3ème , grosse accélération dans la partie technique et encore sur la piste qui nous ramène au col de la Croix de Fer (58,3km), il n'est pas en vue, je reprend 500ml d'eau et file à bloc, je suis de nouveau dans une sorte de flow comme ils disent les spécialistes, je relance jusqu'au sommet de la dernière bosse (61,8km), me retourne une dernière fois à 800m de moi, aucun coureur en vue, là c'est sûr si je ne me vautre pas je devrai arriver 3ème , la suite n'est que pur plaisir, je profite de ces quelques minutes, même si on est pas nombreux ben ça fait plaisirs quand même !

Bilan 64km 3700md+, 8h25 1h07 de moins qu'en 2014, pas de regret pour la séance de la veille. Lionel Bonnel est arrivé en 7h40 il me félicite, dire qu'à la Gap en Cimes en 2010 je finissais191ème et qu'il montait sur la 3ème marche du podium, ça me surprend toujours de discuter avec des boss.

(photos site internet de la course).

Commentaires

Articles les plus consultés